•      Il y a longtemps que je ne sais plus l'heure qu'il est. Et la pendule à beau me la rappeler, il y a longtemps que je ne la crois plus. Le présent est si trompeur, tiens : regarde ces derniers rayons du jour qui claquent à travers le vitrail et font exploser les couleurs, peux-tu me jurer que quelques secondes ne suffiront pas à les masquer, que quelque nuage ne me privera pas de leur calme tout juste savouré ? Que sais-tu du présent ? A peine un instant et tant de craintes.
         C'est pourquoi je parle souvent au passé, négligeant les regrets comme d'un coup de gomme on brise le trait, zèbrant le temps d'autant de lacunes qu'il en faut pour n'être plus que l'essentiel.
         Le temps se froisse et se déchire, l'avenir serré sur d'incroyables espoirs, les poings tournés vers de vaines colères, et le silence de la plénitude pour chaque instant volé au chaos.
         Le vitrail va s'éteindre et les lueurs du soir caresser nos désirs ; c'est le temps des ellipses, des mots esquissés, poussez la porte, installez-vous...............


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  •      Le temps était passé, le coeur usé de la pendule courait les secondes, et dans la lumière orangée d'un abat-jour, le divin velours du divan plus que jamais m'était refuge. Divan, Ivan, diva, devin... Juste s'allonger, laisser l'ambre d'un verre détendre les sens, et goûter les couleurs comme si le monde se résumait à la lumière. Lux, luxe, absence et plénitude. Je suis là.

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